Paris: Bibliothèque de l'École française d'Extrême-Orient, 1966. — 500 p. — (Bibliothèque de l'École française d'Extrême-Orient).
Le présent ouvrage vise d'abord à donner une traduction de Pânini plus explicite et plus " complète " (c'est-à-dire, tenant mieux compte des éléments sous-entendus) que n'a été celle, si méritoire d'ailleurs, de BOHTLINGK. Pour ce faire, on n'a pas craint d'incorporer dans le sùtra des éléments nombreux de glose, empruntés, en principe, à la paraphrase bien articulée que livre la KàéiJcàvrtti, et qui vont souvent même plus loin que cette paraphrase. Ce parti pris, s'il alourdit la traduction des sùtra, simplifie en revanche la tâche du commentaire. Ce dernier se réduit, dans une large mesure, à la citation des exemples et "contre-exemples ". Nous avons puisé ceux-ci, presque toujours, dans la Bhâsâvrtti de Purusottamadeva, texte qui a l'avantage d'en présenter souvent d'inédits, en sorte que cette partie de notre travail fournira une contribution appréciable à la phraséologie sanskrite. C'est aussi la Bhâsâvrtti que nous avons suivie dans l'énoncé des vârttika (qu'elle doit, comme de juste, au recueil de Kâtyâyana), dans les explications relatives à telle ou telle forme particulière. Notre travail peut être considéré comme une traduction complète delà Bhâsâvrtti, sous réserve que nous avons fait un choix parmi les exemples et supprimé quelques développements trop scolastiques.